Publication de l'index de l'égalité professionnelle

   
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I - L’index de l’égalité professionnelle (EGAPRO) : de quoi s’agit-il ?

 

 

Créé par la Loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel »[1] du 05 septembre 2018, l’index de l’égalité professionnelle a été codifié aux articles L1142-7 et suivants du Code du travail.

 

 

L’objectif de cet index est de supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes au sein d’une même structure (entreprise, association, syndicat).[2]

 

 

Entré en vigueur en 2019, cet index concernait initialement[3] les seules structures de plus de 1000 salariés ; puis les structures de plus de 250 salariés[4] et enfin, les structures comptant au moins 50 salariés.[5]

 

 

Cet index doit permettre aux structures d’évaluer, sur 100 points, le niveau d’égalité entre les hommes et les femmes en s’appuyant sur plusieurs critères[6] :

 

 

- Ecart de rémunération femmes / hommes

- Ecart de taux d'augmentations individuelles

- Nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations

- Nombre de salariées augmentées à la suite de leur congé maternité

- Ecart de taux de promotions (uniquement pour les structures de plus de 250 salariés).

 

 

Si l’index est inférieur à 75, la structure dispose d’un délai de 3 ans pour prendre des mesures correctives, sous peine de sanction.

 

 

Une fois l’index calculé, les structures doivent :

 

- Publier l’index sur leur site internet lorsqu’il existe ou à défaut elle doit être portée à la connaissance des salariés par tout moyen.

- Communiquer l’index et les indicateurs à la DIRECCTE[7] ainsi qu’au CSE, via la base de données économiques et sociales (BDES)

 

 

II - Les précisions du Décret du 10 mars 2021[8]

 

 

Un Décret du 10 mars 2021 vient de modifier les modalités de publication des résultats de cet index sur internet et accorde un délai supplémentaire aux structures pour la publication des données relatives à l’année 2020.

 

 

  1. Modifications des règles de publication en ligne

 

 

Aujourd’hui les règles sont les suivantes :

 

- Seul l’index doit être publié sur le site internet de l’employeur

- Il doit être publié au plus tard le 1er mars pour les données de l’année précédente (1er janvier – 31 décembre)

- A défaut de site internet, l’index est porté à la connaissance des salariés par tout moyen

 

 

Le Décret du 10 mars 2021, ajoute à ces règles :

 

- Le résultat pour chaque indicateur doit également être publié sur le site internet ou à défaut, porté à la connaissance des salariés par tout moyen

- La publication doit être effectuée de manière visible et lisible

- Les données sont consultables sur le site internet au moins jusqu'à la publication, l'année suivante, du niveau de résultat et des résultats obtenus au titre de l'année en cours.

 

 

  1. Modification du calendrier de publication pour les données relatives à l’année 2020[9]

 

 

Initialement, les structures d’au moins 50 salariés devaient publier l’index de l’égalité professionnelle relatif aux données de l’année 2020 avant le 1er mars 2021.

 

 

Le décret a modifié ce calendrier. Ainsi, ces structures doivent publier, de manière lisible et visible :

 

- Au plus tard le 1er mai 2021 : le score global de l’index de l’égalité professionnelle

- Au plus tard le 1er juin 2021 : le résultat de chaque indicateur composant ce score global

 

 

Cette modification du calendrier de publication concerne uniquement l’année 2021. En 2022, les données relatives à l’année 2021 devront être publiées avant le 1er mars 2022.

 

 

Rappel : les structures qui ne publient pas leur index encourent une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1 % de la masse salariale.

 

 

Afin d’aider les structures à calculer et publier leur note de l’index de l’égalité professionnelle, le Ministère du travail propose plusieurs outils sur son site Internet : questions-réponses, tableur Excel, autoformation en ligne. Ces outils sont accessibles en suivant ce lien : index EGAPRO

 

 

 

Date de publication : 24.03.2021

 

 

[1] Loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel

[2] L1142-7 du Code du travail

[3] 1er mars 2019

[4] 1er septembre 2019

[5] 1er mars 2020

[7] Qui deviendra la « DREETS » à compter du 1er avril 2021

[8] Décret n° 2021-265 du 10 mars 2021 relatif aux mesures visant à supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans l'entreprise et portant application de l'article 244 de la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021

 [9] Article D1142-4 du Code du travail

A propos de l'auteur

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Avocat au Barreau d'ANGERS Titulaire d’une maîtrise de droit privé et d’un DEA d’Histoire de la science juridique européenne obtenus à la faculté... En savoir +

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Clarisse CHEVALIER

Avocat au Barreau d'ANGERS

Titulaire d’une maîtrise de droit privé et d’un DEA d’Histoire de la science juridique européenne obtenus à la faculté de droit de Nancy, Clarisse CHEVALIER est inscrite au Barreau d’Angers depuis 2012 et a rejoint le cabinet LEXCAP en début d’année 2014 après une expérience professionnelle débutée auprès d’une étude d’avoués à Paris et poursuivie notamment au sein du service social d’un cabinet d’expertise comptable.

Me Clarisse CHEVALIER exerce son activité exclusivement en droit social.

Au sein de l’équipe de droit social, Me Clarisse CHEVALIER dédie son activité au domaine du conseil et plus particulièrement dans l’accompagnement :

- dès la création de l’entreprise,

- sur le respect des obligations légales du chef d’entreprise dans sa relation avec les Instances Représentatives du Personnel

- dans la négociation d’accords d’entreprise

- dans les relations avec les autorités administratives (Inspection du travail, URSSAF, Médecine du travail…)

- dans la sécurisation des relations contractuelles et des relations de travail (durée du travail règlement intérieur, rédaction de contrats de travail …)

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